Méditation transcendantale

« Les résultats obtenus dans l'âge de Satya par la méditation sur Vishnou, dans l'âge du Tetra et du Satia par des sacrifices élaborés, et dans l'âge de Dwapara par l'adoration de divinités dans le temple sont tous accessibles dans l'âge de Kali par le chant du saint nom de Krishna. »

Gopala Krsna · Centre culturel de l'Inde

La méditation fait naturellement partie intégrante du yoga. Les yogas traditionnels font autant appel à des techniques de méditation complexes qu'aux postures assises, toutes deux étant utiles pour développer un corps et un esprit sain. Afin de faire taire le mental et de concentrer son attention, l'aspirant spiritualiste médite sur des mantras qui peuvent être d'une grande diversité, allant d'une simple syllabe sanskrite aux différents noms de Dieu. Les Écrits vaishnavas recommandent les noms du Seigneur, qui sont particulièrement efficaces en cet âge. L'école vaishnava de la méditation préconise trois pratiques : le japa, le kritan et le sankirtan. Dans le japa, le méditant récite à voix basse le nom de Dieu sur un chapelet (japa-mala) de 108 grains. Le kirtan, par contre est une « méditation collective » où l'on chante à voix haute le nom du Seigneur, souvent accompagné d'instruments de musique et de danse. Lorsqu'il est pratiqué en congrégation et en public, on l'appelle sankirtan.

Dans la technique de méditation appelée lili-smaranam (souvenir des divertissements), l'aspirant se concentre surtout sur les noms (nama), formes (rupa), attributs (guna) et divertissements (lila) de Krishna. Le pratiquant commence à méditer sur Krishna en chantant Son saint nom de façon réglée, sous la tutelle d'un maître spirituel. Le débutant ne peut généralement guère se concentrer, mais l'étude des Écritures et la sincérité de sa quête peuvent même à ce stade néophyte, conférer le souvenir (smaranam) de Krishna. Grâce au désir d'approfondir sa méditation, la faculté de concentration (dharana) se développe. La familiarité accrue avec la krishna-lila conduit au prochain niveau, où le pratiquant apprend à méditer de façon plus directe (dhyana), développant graduellement la faculté de visualiser les divertissements du Seigneur. Une fois accompli dans cet art, il apprend à méditer sans interférence (dhruva-nusmriti) et peut alors, à longueur de journée, se concentrer sur l'objet de sa méditation sans distraction substancielle. Le dernier stade entraîne l'absorption totale (samadhi), où l'on se retrouve face à face avec Dieu au sein d'une tout autre réalité.

Gopala Krsna · Centre culturel de l'Inde

Le yogi méditant élève sa conscience d'un chakra – ou centre d'énergie du corps – à l'autre, en commençant par le muladhara (racine) chakra, et va en progression ascendante à travers les chakras de la terre, de l'eau, du feu, de l'air, du son, de la lumière et de la pensée (tels qu'ils sont représentés sur le ccorps du yogi ci-contre). En élevant l'énergie vitale jusqu'au chakra le plus haut, on atteint la perfection. Mais le dévot de Vishnou, à travers le chant du saint nom, ouvre ces même chakras de façon beaucoup plus directe, permettant sans délai le retour de l'âme auprès de Dieu.

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