Gopala Krsna · Centre culturel de l'Inde
Penchons-nous maintenant sur les principales raisons qui poussent l'homme à devenir végétarien.
Santé et nutrition
A l'heure actuelle, alors que se succèdent des découvertes médicales et scientifiques plus saisissantes les unes que les autres, il est désormais prouvé que la consommation de chair animale engendre la maladie. Voici quelques exemples:
1) Des études ont démontré que la physiologie de l'homme diffère de celle des carnivores, dont l'estomac est plus musclé, les sécrétions gastriques dix fois plus acides et les intestins beaucoup plus courts, si bien que les viandes non digérées stagnent plus longtemps dans son organisme, et leur putréfaction entraîne de nombreuses maladies ainsi que le vieillissement prématuré.
2) Le problème est d'autant plus grave que de nos jours on gave les animaux de grandes quantités d'hormones et d'anticorps pour les engraisser plus rapidement, substances qui entraîneraient la formation de tumeurs et de cancers.
3) Le professeur Pech, de la Faculté de médecine de Montpellier, impute les maladies de coeur à la présence d'antibiotiques dans les viandes de boucherie. En outre, les cancers de la rate et du côlon seraient dûs à l'intoxication chimique et à la putréfaction.
4) Les chercheurs ont découvert que les viandes cuites sont hautement cancérigènes. Un kilo de viande cuite au barbecue, par exemple, contient autant de benzopyrène que la fumée de 600 cigarettes.
5) De graves dangers de carence ont été mis en évidence par les travaux des Anglais Burkitt et Trowell, qui ont découvert que la viande est très pauvre en fibres végétales (cellulose). Ces carences se manifestent tout d'abord sous forme de constipation, de migraines, de lassitude..., après quoi apparaissent toutes les maladies dites "de civilisation", comme le cancer, l'arthrite, les maladies cardiaques, etc.
6) Les Français, qui sont les plus grands consommateurs de viande en Europe (112 kg par an et par habitant), y détiennent un autre record, celui des maladies de cœur (41% des décès leur sont imputés).
7) La viande rouge (même très maigre) contient une énorme quantité de graisse (10 à 20 %), en outre de mauvaise qualité puisque riche en acides gras saturés, ce qui cause un excès de cholestérol, d'où les maladies cardio-vasculaires, la mauvaise fixation du calcium (crampes, nervosité, insomnies...), les digestions lourdes, etc. Les graisses sont par ailleurs le lieu de stockage par excellence des poisons chimiques.
Protéines animales ou protéines végétales ? La science moderne réfute l'idée que les protéines animales soient seules complètes, c'est-à-dire qu'elles seules contiendraient les huit acides aminés que l'organisme humain ne semble pas pouvoir fabriquer. Les recherches de l'Institut Max Planck en Allemagne, pour ne citer que celles-là, montrent que les pommes de terre, les légumes verts, les légumineuses, les céréales, les fruits, les noix, les amandes et les graines comestibles, comme celles du tournesol, sont riches en protéines complètes. Il en ressort aussi que l'assimilation des protéines végétales demande moins d'effort au système digestif. La plupart des diététiciens d'aujourd'hui reconnaissent qu'un régime pauvre en protéines animales favorise la santé et la longévité. Plusieurs d'entre eux, comme le renommé Dr Ragnar Berg de Suède, ont découvert que 30 à 45 grammes de protéines par jour, facilement fournies par un régime lacto-végétarien, suffisent amplement, alors qu'on croyait volontiers depuis le XIX' siècle qu'il en fallait au moins 100 grammes.
La proportion de protéines ingérées qui est assimilée par le corps est de 67% pour la viande, 82% pour le lait, 70% pour le fromage et le riz, et 63% pour le blé et le soja. Bien que certains de ces aliments apportent moins de protéines qu'un poids égal de viande, ils pourvoient facilement aux besoins quotidiens du corps. A titre d'exemple, un demi-litre de lait, qui contient 4 à 5% de protéines, donnerait 16 grammes de protéines assimilables, soit 40% du besoin quotidien; et 40 grammes de fromage frais en donneraient 30%. Les protéines animales cuites laissent des résidus toxiques dans l'organisme, ce qui peut causer de sérieux problèmes de santé, tels que l'accumulation d'acide urique et d'urée dans les tissus, des troubles intestinaux, l'arthrite et des maladies cardiaques et rénales.
Les mangeurs de viande sont-ils en meilleure santé que les végétariens ? Pour le savoir, quelle meilleure preuve pouvons-nous trouver que celle offerte par les peuples vivant depuis des siècles d'un régime végétarien ou pauvre en protéines animales? 1) Les Hunzas, qui habitent dans l'Himalaya, sont considérés par les hygiénistes, parmi lesquels le Dr R.Mc Carrison, célèbre médecin anglais, comme le peuple possédant la meilleure santé du monde. Ils restent virils, forts et actifs parfois jusqu'à l'âge de 90 ou 100 ans. Les chercheurs ont mis en évidence que le facteur le plus important de leur santé et de leur longévité est la richesse en hydrates de carbone et la pauvreté en protéines animales de leur régime. 2) En Inde, on compte des milliers de centenaires parmi les personnes saintes, les sadhus et les yogis, qui s'abstiennent de viande, et dont plusieurs ne se nourrissent que de lait. 3) Les Russes et les habitants des pays balkaniques, les Bulgares en particulier, sont connus pour leur santé et leur longévité. Par million d'habitants, on compte 32 centenaires chez les Russes et 40 chez les Bulgares, contre 8 chez les Américains et 6 chez les Français. Pourtant, 79% dés protéines ingérées par les Russes proviennent de source végétale, alors que 21% seulement sont d'origine animale — l'inverse étant le cas pour les Français. Sur 150 centenaires bulgares, 140 n'ont jamais mangé de viande.
Le point de vue économique
Sur le plan économique, le régime non végétarien est responsable d'une véritable tragédie. La production de viande enrichit une petite partie de la population au détriment de la et le manque de respect à l'égard de la vie. C'est ainsi que pensait Pythagore: "Celui qui tue les animaux et en mange la chair aura tendance à massacrer ses semblables."
Une personne peut décider de devenir végétarienne pour une ou plusieurs de ces raisons. La Conscience de Krishna, où la motivation spirituelle du végétarisme englobe toutes les autres considérations — qu'il s'agisse de la santé, de la nutrition, de l'économie ou de la morale — va toutefois plus loin, en disant que le végétarisme n'est pas une fin en soi. Le véritable but à atteindre est de vivre en accord avec les lois de Dieu, et de se nourrir d'aliments pouvant Lui être offerts. Shrila Prabhupada disait: "Les pigeons et les lapins sont aussi végétariens. En quoi donc l'homme se distingue-t-il d'eux ? En ce qu'il peut offrir sa nourriture à Dieu." La loi divine nous enjoint de ne pas commettre de violence inutile.
Pour s'y conformer, il faut savoir que tous les êtres possèdent une âme. Les Ecritures védiques nous apprennent que la vie, quelle que soit la forme qu'elle revêt, est la manifestation d'une âme dont la présence est perçue à travers la conscience de l'être. Cette conscience se manifeste différemment selon les espèces (humaines, animales et végétales), mais toutes n'en méritent pas moins d'être respectées en tant qu'êtres vivants dotés d'une âme. Les animaux et les plantes n'ont pas le choix de leur nourriture. Selon leur constitution propre, ils recherchent d'emblée l'aliment qui leur est destiné, et ils n'encourent pour cela aucune faute. En revanche, l'homme qui utilise mal son intelligence et cède aux caprices de son palais massacre des êtres innocents. Non seulement il ingère ainsi des substances ne convenant pas à son organisme, mais il devra en outre subir les conséquences de ses actes (karma). Cette loi universelle du karma veut que chaque action entraîne une réaction proportionnelle, et que le fait d'abattre des animaux fait peser sur nous le poids d'actes coupables pour lesquels nous seront punis dans cette vie ou dans la prochaine, car les conséquences des actes accomplis sous la forme humaine suivent l'être d'un corps à un autre. Etant donné notre compréhension limitée, le principe ne nous apparaît peut-être pas évident, mais il n'en est pas moins réel. Il faut ici ouvrir une parenthèse pour expliquer la notion de "vache sacrée", très mal comprise en Occident.
Les Ecritures védiques enseignent que la vie sous toutes ses formes mérite le respect, surtout lorsqu'il s'agit de la vache et du boeuf, essentiels au développement de l'homme. La vache, comme une mère, nous nourrit de son lait ; le boeuf, comme un père, nous permet de subvenir à nos besoins matériels, car il nous aide aux travaux des champs et à nombre d'autres tâches pénibles. Bien que le contexte moderne tende à éclipser l'importance de ces animaux, qui favorisent naturellement un mode de vie simple, paisible et vertueux, ils ne demeurent pas moins de véritables symboles, non seulement de pureté et de spiritualité, mais aussi d'économie et de santé. Ils ne mangent en effet que de l'herbe, un produit peu coûteux, et le lait de la vache est une source importante de substances nutritives. Il est vrai que les végétariens doivent eux aussi détruire la vie en se nourrissant de plantes, mais un régime ne détruisant aucune forme de vie serait impossible à définir. Il s'agit plutôt de causer le moins de souffrance possible tout en répondant aux besoins nutritifs de l'organisme. Cela nous ramène à l'objet central du régime védique : le végétarisme, bien qu'essentiel, n'est pas suffisant. Les Védas recommandent en effet d'offrir sa nourriture à Dieu avant de la consommer. N'est-ce pas la moindre des choses que de Lui montrer notre reconnaissance, à Lui qui pourvoit à toute notre nourriture? En outre, Dieu est une personne, et Il aime savourer les mets que préparent pour Lui Ses serviteurs. Mais le plus important est l'amour avec lequel nous préparons et majorité, car les immenses surfaces de terre fertile utilisées pour l'élevage des animaux de boucherie pourraient être plus efficacement employées à la culture des céréales. D'ailleurs, l'animal ne donne qu'un kilo de viande pour seize kilos de céréales ingérées; en rétablissant l'équilibre, on pourrait combler 100% des carences alimentaires du monde entier. En contrepartie, deux à trois kilos de céréales mangés par une vache donnent un litre de lait, qui, avec les légumes, les fruits et les céréales, fournit toutes les substances nutritives nécessaires à l'homme.
Le point de vue moral
Le massacre de plus de quinze milliards d'animaux chaque année ne peut être justifié par la seule notion de "la supériorité de l'homme". Pourquoi tuer des animaux pour manger quand la nature nous offre tant d'autres aliments? L'abattage des animaux, comme tout acte cruel, ne peut développer chez l'homme que l'insensibilité, voire le sadisme et le manque de respect à l'égard de la vie. C'est ainsi que pensait Pythagore: "Celui qui tue les animaux et en mange la chair aura tendance à massacrer ses semblables."
Une personne peut décider de devenir végétarienne pour une ou plusieurs de ces raisons. La Conscience de Krishna, où la motivation spirituelle du végétarisme englobe toutes les autres considérations —qu'il s'agisse de la santé, de la nutrition, de l'économie ou de la morale— va toutefois plus loin, en disant que le végétarisme n'est pas une fin en soi. Le véritable but à atteindre est de vivre en accord avec les lois de Dieu, et de se nourrir d'aliments pouvant Lui être offerts. Shrila Prabhupada disait: "Les pigeons et les lapins sont aussi végétariens. En quoi donc l'homme se distingue-t-il d'eux? En ce qu'il peut offrir sa nourriture à Dieu." La loi divine nous enjoint de ne pas commettre de violence inutile. Pour s'y conformer, il faut savoir que tous les êtres possèdent une âme. Les Ecritures védiques nous apprennent que la vie, quelle que soit la forme qu'elle revêt, est la manifestation d'une âme dont la présence est perçue à travers la conscience de l'être. Cette conscience se manifeste différemment selon les espèces (humaines, animales et végétales), mais toutes n'en méritent pas moins d'être respectées en tant qu'êtres vivants dotés d'une âme. Les animaux et les plantes n'ont pas le choix de leur nourriture. Selon leur constitution propre, ils recherchent d'emblée l'aliment qui leur est destiné, et ils n'encourent pour cela aucune faute. En revanche, l'homme qui utilise mal son intelligence et cède aux caprices de son palais massacre des êtres innocents. Non seulement il ingère ainsi des substances ne convenant pas à son organisme, mais il devra en outre subir les conséquences de ses actes (karma). Cette loi universelle du karma veut que chaque action entraîne une réaction proportionnelle, et que le fait d'abattre des animaux fait peser sur
nous le poids d'actes coupables pour lesquels nous seront punis dans cette vie ou dans la prochaine, car les conséquences des actes accomplis sous la forme humaine suivent l'être d'un corps à un autre. Etant donné notre compréhension limitée, le principe ne nous apparaît peut-être pas évident, mais il n'en est pas moins réel. Il faut ici ouvrir une parenthèse pour expliquer la notion de "vache sacrée", très mal comprise en Occident. Les Ecritures védiques enseignent que la vie sous toutes ses formes mérite le respect, surtout lorsqu'il s'agit de la vache et du bœuf, essentiels au développement de l'homme. La vache, comme une mère, nous nourrit de son lait; le bœuf, comme un père, nous permet de subvenir à nos besoins matériels, car il nous aide aux travaux des champs et à nombre d'autres tâches pénibles. Bien que le contexte moderne tende à éclipser l'importance de ces animaux, qui favorisent naturellement un mode de vie simple, paisible et vertueux, ils ne demeurent pas moins de véritables symboles, non seulement de pureté et de spiritualité, mais aussi d'économie et de santé. Ils ne mangent en effet que de l'herbe, un produit peu coûteux, et le lait de la vache est une source importante de substances nutritives. Il est vrai que les végétariens doivent eux aussi détruire la vie en se nourrissant de plantes, mais un régime ne détruisant aucune forme de vie serait impossible à définir. Il s'agit plutôt de causer le moins de souffrance possible tout en répondant aux besoins nutritifs de l'organisme. Cela nous ramène à l'objet central du régime védique: le végétarisme, bien qu'essentiel, n'est pas suffisant. Les Védas recommandent en effet d'offrir sa nourriture à Dieu avant de la consommer. N'est-ce pas la moindre des choses que de Lui montrer notre reconnaissance, à Lui qui pourvoit à toute notre nourriture? En outre, Dieu est une personne, et Il aime savourer les mets que préparent pour Lui Ses serviteurs. Mais le plus important est l'amour avec lequel nous préparons et Dieu Lui-même déclare à ce propos dans la Bhagavad-gita: "Que l'on M'offre, avec amour et dévotion, une feuille, une fleur, un fruit, de l'eau, et cette offrande, Je l'accepterai." En Inde, presque partout, on offre sa nourriture à Dieu. Dans le faste des milliers de temples, où la cérémonie se déroule devant un autel richement décoré de fleurs, au son d'instruments de musique accompagnant le chant des hymnes dévotionnels, ou dans l'intimité d'un oratoire familial, le principe reste le même: satisfaire Dieu.